Le résumé, tel que présenté, se prête tout particulièrement à cette matière fondamentale pour la 3e année Licence d’Économie Rurale, spécialité liée à l’agriculture (agriculture dans sa systématisation par les sciences agronomiques). Le module vise à initier des futurs diplômés agroéconomistes aux notions d’une entreprise, notamment agricole ou en rapport avec l’agriculture et à fournir des techniques, ainsi que des outils permettant de déterminer et de contrôler des résultats, de guider leurs actes en fonction de l’environnement et des objectifs qu’ils se sont fixés.
Les séances autorisées aident les apprenants, au sortir de ces cours de gestion d’entreprises agricoles et management, centrés sur l’activité en rapport avec des ressources vivantes et le capital naturel, à faire preuve de leur capacité à acquérir et à maintenir des compétences nécessaires pour obtenir et pour conserver un travail. Et surtout, elles les aident à se créer, pour eux-mêmes, des circonstances d’employabilité (leurs propres entreprises).
L’unité d’enseignement fondamental comprend des séances de cours et des travaux dirigés (TD) des visites de terrain. De plus des exercices d’application corrigés, une dizaine, illustrent chaque partie importante. Ils donnent l’occasion à chaque étudiant désireux de s’exercer préalablement avant de consulter les réponses et de faciliter le passage aux TD et leur compréhension.
Le premier chapitre est « Généralités »
Au travers de lui, et sachant que les candidats proviennent de plusieurs autres spécialités n’ayant pas forcément des notions de sciences économiques, des rappels de connaissances sont proposés. Ils comblent sans doute leurs lacunes et leurs faiblesses en termes des connaissances préalables recommandées qui sont :
Comportement économique rationnel des agents économiques par rapport à leur fonction économique principale et à leur objectif, problème d’allocation des ressources rares, etc.
Nul ne pourrait animer une unité de production sans la connaître, qu’elle relevait des autres secteurs ou du domaine agricole. Pour l’essentiel, des définitions d’entreprise et d’acte de produire sont évoquées en insistant sur celles s’accommodant principalement à notre centre d’intérêt. En réalité, l’agriculture est une activité économique à laquelle les sciences économiques s’intéressent au même titre que les autres. Cependant, « les agriculteurs insistent volontiers sur les spécificités de leur métier. De fait, l'agriculture se distingue des autres activités économiques sur de multiples points, ne serait-ce qu'en raison des liens étroits qui l'unissent au vivant, au climat et au reste de l'environnement, d’où sa multifonctionnalité, sans l’évoquer.
Par exemple, l’acte de produire, dans une entreprise agricole remémore que c’est une production de produits agricoles et bien d’autres, est donc la fonction économique principale d’une entreprise qui se déroule dans un processus. C’est une combinaison de diverses ressources économiques, donc de quantités limitées occasionnant des aspects économiques et des aspects techniques ; la comptabilité générale et analytique justement s’y attelle.
La combinaison en fin de processus prenant du temps (3 à 6 mois pour le blé, 3 à 5 ans pour la première production d’une plantation fruitière, etc.) fournit des produits destinés à la consommation d’un individu ou d’une communauté, de même qu’à d’autres unités de transformation par l’intermédiaire du marché.
Une autre illustration : processus de production du mouton (1 cycle/an)
Lactation |
Entretien |
Lutte |
Gestation |
Mise-bas |
Lactation |
|||||||
J |
F |
M |
A |
Mai |
Juin |
Juil. |
A |
S |
O |
N |
|
D |
S’agissant des facteurs de production d’une entreprise, il est à signalé qu’il y a une esquisse de transition à l’intérieur du capitalisme depuis 1992. Elle comporte des mutations aussi radicales que des conséquences d’activités économiques ne sont plus perçues au travers des problèmes particuliers relatifs à la pollution. En réalité, elles concernent des aspects beaucoup plus mondialement profonds et divers : développement durable. À ce titre, des auteurs de doctrines et des phases de développement se concrétisent par une reformulation contemporaine de la théorie globale néoclassique de création de richesse. En d’autres termes, le développement certain du capitalisme cognitif et le concept de croissance endogène traitant du capital humain et des externalités amènent à la reformulation suivante :
P= (W, S, C, T, R)
P = production [qualitative et quantitative],
W = capital humain: [accumulable et non épuisable]
Avec S = savoir ou capital savoir: [accumulable et qualitatif]
C = Capital physique : [accumulable]
T = Progrès technologique : [accumulable et qualitatif]
R = capital naturel : [épuisables ou non épuisables]
En l’état d’une solution de continuité, le « 1.2- Les secteurs de création de l’entreprise » offre les différents types d’entreprise en relation avec l’agriculture en prenant soin d’expliciter la fonction économique principale et l’objectif du producteur et du consommateur successivement.
Elle est suivie par la subdivision « 1.4 » enseignant ‘’comment sommairement créer sa propre entreprise ?’’ avec un processus et une démarche. En principe, il s’agit tour à tour de la conception du projet, de son exécution et de la mise en opération de l’unité de production avec des incidences juridiques et comptables.
À cette étape naturellement, un premier exemple d’application montre la création de coopérative agricole dénommée « Coopérative d’affaires Agricoles Sika ». Ainsi, cette première forme de comptabilité se conclut pratiquement par le passage des écritures comptables pour chaque phase de souscription du capital social et de libération du capital social.
Pour conclure ce premier chapitre, on peut prévoir à coup sûr que chaque apprenant, à partir de ces enseignements, peut facilement créer sa propre entreprise agricole ou ses propres affaires agricoles. Cependant, il lui manquerait certainement des outils de leur conduite. C’est immanquablement ce que propose le second développement.
Chapitre II- Les outils de la gestion de l’entreprise agricole
Au niveau de l’entreprise agricole ou non: il existe toujours une gestion et un contrôle de cette gestion. Une unité de production est concernée également par la gouvernance d'entreprise (corporate governance). Quant au management, c’est un ensemble de connaissances concernant l’organisation et la gestion d’une entreprise sur lesquelles l’unité d’enseignement ne manque aucunement d’initiation et de mise en pratique.
Définitivement, l’entreprise ne peut être bien gérée que si elle est bien organisée du point de vue management.
* Information essentielle, surtout dans la très petite entreprise. Dans ce cas, l’information financière, c’est-à-dire l’organisation des flux financiers (ici mouvements d’argent sortant ou entrant), leurs saisies et leurs traitements sont donc fondamentaux ;
* Une telle organisation ne peut être menée avec succès que si on sait, si on comprend de quoi il s’agit.
La suite du chapitre permet d’identifier, d’exercer et de maîtriser les outils de la gestion et les méthodes nécessaires pour un bon fonctionnement d’une entreprise. Parce que, ce qui prime, c’est la maximisation du profit.
2.1. Comptabilité générale
La comptabilité étant la constatation algébrique en valeur monétaire, des flux économiques traduisant les activités d’une entreprise ; tout ce qui se passe dans l’unité de production sur le plan économique doit figurer dans sa comptabilité. On énumère brièvement les prestations fournies à ou par l’entreprise, les rémunérations des salariés, les impositions dues, etc. Elle fournit aux responsables de celle-ci les informations dont ils ont besoin pour gérer leur firme, répondre aux besoins d’informations de certains tiers avec qui l’entreprise entretient des relations (associées, clients, fournisseurs, banques, etc.). L’exercice comptable (activité d’une année entière) pour le secteur agricole est établi du :
* 1er octobre au 30 septembre. À ce titre, la technique comptable et sa pratique sont indispensables pour tout animateur d’unité de production en référence à un Système Comptable Financier (SCF) avec ses principes comptables.
2.1.1. Le Système Comptable Financier (SCF) et les principes comptables
À noter : depuis janvier 2012, le SCF est appliqué dans le pays conformément à la Loi n°07-11 du 25 novembre 2007 portant système comptable financier. Dès lors, l’enseignement présent est régulièrement mis à jour.
D’une manière concrète, cette partie des cours s’attèle à un long exercice d’organisation comptable de base avec des schémas illustratifs. Dans ce cadre, il est fait référence au plan des comptes, au choix des supports et procédures de traitement dans une unité de production, au système de traitement et à une présentation du système classique. Elle ne manque pas, dans les illustrations de la mise en œuvre d’un service de comptabilité au sein de la firme, de démontrer l’articulation des documents comptables avec les principes permanents de contrôle et de vérification.
Dans une telle situation, les documents sont notamment le journal (livre journal, travaux journaliers), le Grand Livre (Grands livres auxiliaires [Clients+ Fournisseurs] ; travaux quotidiens), la Balance Générale (Balances auxiliaires [Clients+ Fournisseurs], travaux périodiques (mois)), ainsi que le Bilan et le Résultat.
Par exemple, les vérifications arithmétiques suivantes peuvent être effectuées :
TOTAL DES DÉBITS = TOTAL DES CRÉDITS
(Égalité issue du principe de la comptabilité en partie double)
TOTAL DES MOUVEMENTS = TOTAL DU JOURNAL
(Égalité issue du report des écritures du journal dans le grand livre)
TOTAL DES SOLDES DÉ**URS = TOTAL DES SOLDES CRÉDITEURS
(Égalité issue du report du grand livre à la balance)
En outre, les SOLDES DOIVENT ÊTRE ÉGAUX AUX « EXISTANTS RÉELS », par exemple :
** Le solde du compte « 512 banque » doit correspondre au solde du relevé bancaire ;
** Le solde du compte « 530 souscrire caisse » doit correspondre aux espèces détenues en caisse.
Une fois l’existence du service comptable élaborée, il ne reste qu’à en préciser les comptes et leur fonctionnement.
2.2.2 Les comptes et leur fonctionnement
Pour l’essentiel, les difficultés liées au cadre conceptuel, aux principes comptables et aux normes comptables du SCF sont levées.
Une fois la pratique des comptes et de leur fonctionnement a atteint des résultats concrets appréciables, il reste à en préciser les composantes d’un état financier en prenant soin d’établir pareillement un rapport cohérent et harmonieux entre elles pour une meilleure compréhension et maîtrise.
Les entités, entrant dans le champ d’application rendu possible par la loi de 2007, établissent au moins annuellement des états financiers. Les états financiers des entités autres que les petites entités comprennent :
* Un bilan ;
* Un compte de résultats ;
* Un tableau de flux de trésorerie ;
* Un tableau de variation des capitaux propres ;
Une annexe précise les règles et les méthodes comptables utilisées et fournit des compléments d’information au bilan et au compte de résultats.
Le SCF est divisé en 7 parties ou sections que l’on nomme classes.
- COMPTES DU BILAN
CLASSE I : Ce sont les COMPTES DES CAPITAUX
CLASSE II : Ce sont les COMPTES DES IMMOBILISATIONS
CLASSE III : Ce sont les COMPTES DES STOCKS ET ENCOURS
CLASSE IV : Ce sont les COMPTES DES TIERS
CLASSE V : Ce sont les COMPTES FINANCIERS
- COMPTES DE GESTION
CLASSE VI : Ce sont les COMPTES DES CHARGES
CLASSE VII : Ce sont les COMPTES DES PRODUITS
- COMPTES SPÉCIAUX
La forme d'un compte (Cf. cours)
Synthèse des règles de fonctionnement des comptes
|
DEBIT |
CREDIT |
|
ACTIF |
+ |
- |
COMTES DU BILAN |
PASSIF |
- |
+ |
|
CHARGE |
+ |
- |
COMPTES DE GESTION |
PRODUIT |
- |
+ |
Le Résultat est un poste du passif donc un compte créditeur et appartient aux comptes de gestion.
À ce niveau de la formation, beaucoup d’exercices d’application corrigés et de TD sont proposés, de la comptabilité en partie simple à la comptabilité en partie double, ainsi que des simples aux plus compliqués. Dans cet ordre, des travaux d’inventaire amenant à une construction du tableau d’amortissement et des états financiers avec leurs spécificités dans les unités des affaires agricoles sont faits, en insistant particulièrement sur le résultat, le bilan et la trésorerie. L’aspect comptabilité analytique est tout autant traité (voir le sous-tire 3).
En touchant à la fin de ce résumé des cours et des activités annexes, il y a à retenir un nombre de connaissances, de méthodes, et surtout, de pratiques. Ce savoir, y compris la boîte à outils et la manière concrète de l’exercer, est évidemment adapté à la spécialité ainsi qu’au niveau de qualification dans les parcours des Sciences de la Nature et de la Vie. L’apprenant a la qualité de savoir prendre des initiatives, spécialement est disposé à entreprendre pour s’auto-employer et offrir des opportunités d’emplois et de revenus à d’autres individus qui n’ont pas eu cette possibilité. C’est sur cette base qu’est conçue la spécialité ER, sur les fondements de la Gestion des Affaires Agricoles, avec une matière complémentaire en deuxième année Master : Préparation d’un business plan et gestion d’un projet.
- Créateur de cours: ABOUB KOMI ABDOU