- 4. Acariens
Les Arachnides se subdivisent en plusieurs ordres dont celui des Acariens qui renferme les principales espèces présentant un intérêt agricole. Deux pièces buccales en forme de stylets vulnérants ; entourées par des pédipalpes formant le rostre. Le corps est globuleux sauf chez les Eriophyes où il est étroit. La plupart des espèces sont ovovivipares ; la fécondité est souvent très élevée et parthénogénèse est fréquente. Il y a un ou plusieurs générations annuelles. Les dernières pontes comprennent un proportion croissante « d’œufs d’hivers » qui n’éclosent qu’au printemps ; duarant la belle saison, les pontes ne comprennent que des « œufs d’été ».
4.1.Principales espèces
a) Phytoptes et Phyllocoptes
Les phytoptes piquent les bougeons, les feuilles, les inflorescences ou les fruits, ce qui entraine la production de galles (acarocéidies) ou des épaississements ou malformations foliaires. Exp : Erinose de la vigne (Eryophyes vitis).
Lutte : Traiter immédiatement avant débourrement avec des huiles, ou au printemps avec un épandage au soufre, un soufre mouillable ou un acaricide.
b) Tétranyques
Les Tétranyques piquent la face inférieure des feuilles qui prennent une coloration grisâtre.
Exemple :
- Bryobe des arbres fruitiers (Bryobia rubrioculus) ;
- Acariens rouge des arbres fruitiers (panonychus ulmi) ; il est nuisible à tous les arbres fruitiers, surtout au pommier, au poirier, au prunier, au pécher et au cerisier, ainsi qu’à la vigne, au groseillier à grappes, au fraisier et à divers arbres et arbustes. Il se tient de préférence à la face inférieure des feuilles qui prennent un aspect grisâtre et satiné caractéristique ; le rendement est fortement diminué par suite de la réduction de l’activité chlorophyllienne et de la chute prématurée des feuilles.
- Tétranyques tisserand ou acarien jaune (Tetranychus urticae) ; Les larves et les adultes se développent sur Rosacées (pommier, poirier, prunier, cerisier, pécher, fraisier, rosier), la vigne, le houblon, les Légumineuses (haricot, féverole, trèfle, luzerne), les Composées (dahlia, chrysanthème), diverses Solanacées, Crucifères, Cucurbitacées, etc… . Les feuilles, à tous les stades actifs, se déforment, se dessèchent et tombent ; Cette espèce tisse des toiles soyeuses à la face inférieure des feuilles ; elles assurent une excellente protection contre le vent, la pluie, les prédateurs et les traitements acaricides. Il y a 6 à 7 générations par an.
4.2.Causes de pullulation des tétranyques
Les tétranyques figurent depuis l’après guerre parmi les déprédateurs (ravageurs) les plus dangereux des arbres fruitiers. Leur grand nombre de génération et leur fécondité leur permettent de se multiplier rapidement si les facteurs adverses n’interviennent pas. Les larves et les adultes sécrètent un fil soyeux et peuvent être emportés par le vent à de grandes distance ; les vergers peuvent ainsi être brusquement infestés par des acariens provenant d’arbustes-hôtes. Les périodes sèches et chaudes sont favorables à leur pullulation.
4.3.Lutte contre les tétranyques
Dans les serres, l’introduction d’un acarien prédateur Phytoseiulus riegli donne des résultats satisfaisants contre l’acarien jaune, à la condition qu’il ne soit pas nécessaire de traiter contre les pucerons, aleurodes ou cochenilles.
Les traitements hivernaux sont à envisager lorsque l’examen des arbres et de la vigne pendant le repos de végétation révèle un épaississement des écorces, le développement des lichens, l’existence d’un grand nombre d’acariens et d’insectes ; les produits les plus recommandables sont les huiles de pétrole ou huiles jaunes ; suivant les conditions, ces traitements sont à faire tous les 3 à 6 semaines.
Au printemps, dans le cas d’une très forte densité d’œufs, des formes larvaires et des adultes, il sera nécessaire d’effectuer un traitement avant la floraison avec un acaricide qui pourra être polyvalent ; après la floraison, il sera nécessaire d’utiliser des acarcides ou des insecticides spécifiques peu actifs sur les auxiliaires naturels, en un ou plusieurs applications. On aura intérêt dans tous les cas à agir dans le cadre de la lutte raisonnée et suivre les avertissements agricoles.
5. Insectes
- A. Généralités « Cette partie du cours est appuyée par se que les étudiants ont vu au premier TP qui a été réalisé avant les vacances ».
a. Adulte ou Imago : Les insectes sont des Arthropodes dont le corps se divise en 3 parties : la tête, le thorax et l’abdomen. Les pièces buccales sont de 4 types ; type broyeur (le plus primitif et le plus répandu), lécheur, piqueur et suceur.
Les femelles sont parfois très différents des mâles.
- b. Reproduction, développement larvaire, nymphose :
Les œufs sont déposés isolément ou en groupes sur le sol ou encore en profondeur, sur les organes aériens des plantes ou introduits sous l’épiderme. Les mâles sont parfois très rares ou même inconnus. Les femelles ont alors une reproduction parthénogénétique et sont ovipares (Eumolpe ; Coléoptères ravageur de la vigne) ou vivipares (pucerons).
La durée d’incubation des œufs diffère considérablement suivant les espèces et les conditions du milieu (Température, Humidité, …etc.).
Les larves grossissent rapidement et muent (métamorphosent) à 3, 4 ou 5 reprises, parfois plus. A la fin du stade larvaire, elles se métamorphosent ;
Les insectes présentant une métamorphose incomplète sont qualifiés d’Hétérométaboles ou Hémimétaboles (exp : Orthoptères, Hétéroptères, Homoptères) ;
Ceux qui ont une métamorphose complète appartiennent au groupe des Holométaboles (exp : Lépidoptères, Diptère).
La phase nymphal après le stade larvaire, chez les lépidoptères ; la nymphe est appelée Chrysalide, chez les Diptères, on dit Pupe.
- c. Biologie :
Les insectes hivernent à l’état œuf ou de pupe (chrysalide), plus rarement de larve ou d’imago (adulte ; Les œufs sont déposés sur l’écorce des arbres, à la surface ou dans le sol ; Les larves survivent dans la terre ou à l’intérieur des plantes ; Les pupes et les adultes se tiennent sous les pierres, les feuilles ou dans le sol.
Le nombre de génération annuelles varie de 1 à plus d’une douzaine ; la croissance larvaire est parfois très lente (Hanneton est de 2 ans et demi, Taupin de 4 ans).
- d. Systématique :
Les principales espèces nuisibles aux plantes cultivées se répartissent en :
Hétérométaboles : ordre des Orthoptères, Thysanoptères, Hétéroptères et Homoptères.
Holométaboles : ordre des Lépidoptères, Diptère et Hyménoptères.
- Quelques exemples d’insectes ravageurs des plantes cultivées :
Cette partie du cours a été fourni aux étudiants sous forme de polycopies contenant les principales espèces de ravageur. Chaque polycopie représente un cours qui contient : L’espèce de l’insecte, sa description, sa biologie, ses dégâts et les différentes méthodes de lutte contre cette espèce.